(Paris, France, 1965)
"Valérie Blanchard peint ce qui défile et survient sous ses yeux, comme d’autres photographient, au gré de ses pérégrinations, ici ou là, hier, maintenant, voire demain."
Les pieds sur terre, la tête dans les nuages. Il y a comme une justice, ou un paradoxe, à s´appeler “Blanchard“ et à peindre avec autant de couleurs vives sur ses toiles. Valérie Blanchard peint ce qui défile et survient sous ses yeux, comme d’autres photographient, au gré de ses pérégrinations, ici ou là, hier, maintenant, voire demain. Ainsi, le long de 40 mètres linéaires de murs où ses toiles s’alignent, on trouve des portraits de groupes, des couples, enlacés sur la plage, entassés dans une cabine téléphonique, des scènes de rue, de bistrot, des paysages urbains, surtout de Marseille, puisqu’elle y réside souvent et qui visiblement l’inspire. Pour aller vite, on avance que le style est naïf, “faussement naïf” rectifie-t-elle, on transige à naïf, mais malin. L’abondance et la pertinence réjouissante des détails autorisent une lecture prolongée, complétée par les cadres, peints sur la toile, faits de frises fournissant en quelque sorte les mots clés de la scéne representée.